Mot du président et de la directrice générale

Création d’une relève en pharmacie : une nécessité

Publié le 11 octobre 2016 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

La mise en place de conditions gagnantes en vue de constituer une relève en pharmacie d’établissement de santé demeure une priorité pour l’A.P.E.S. C’est dans cet esprit que le 24 septembre dernier, s’est tenue, à l’Université Laval, la 4e édition du Colloque pour les étudiants sur la pratique de la pharmacie hospitalière, organisé conjointement par l’A.P.E.S. et les deux facultés de pharmacie. À cette occasion, un peu plus d’une centaine d’étudiants inscrits au programme de Pharm D. ont assisté à diverses présentations sur les multiples facettes de la pratique en  établissement de santé, que ce soit en milieu universitaire, semi-urbain ou en région.

Relever le défi pour répondre aux besoins croissants

À la lumière des résultats de l’enquête que mène annuellement votre Association sur les effectifs en pharmacie d’établissement de santé, de telles activités de promotion demeurent essentielles. Avec environ 18 % des postes non comblés pour l’ensemble du Québec, force est de constater que nous assistons à une stagnation à cet égard. En effet, bien que l’on observe une relative stabilisation de la situation dans certains établissements, d’autres demeurent confrontés à un manque de pharmaciens préoccupant, voire criant dans certaines régions. 

Notre expertise est de plus en plus sollicitée, tant par les autres professionnels de la santé que par les dirigeants de nos établissements. Le défi auquel nous faisons face est donc de taille :

  • Viser à ce que les nombreux postes disponibles actuellement dans le réseau de la santé soient pourvus le plus rapidement possible. 
  • Continuer à répondre aux besoins croissants des patients dans nos établissements de santé

Les chefs de département de pharmacie doivent donc poursuivre leurs efforts de développement et proposer l’ajout de nouveaux postes là où le besoin se fait cruellement sentir, et ce, même s’il n’est pas possible de les combler dans l’immédiat. Tous reconnaissent le rôle central que nous jouons dans l’optimisation de l’usage des médicaments, à la lumière du vieillissement de la population, de l’augmentation du nombre de cas de cancers et de la disponibilité de thérapies de plus en plus complexes. La relève insuffisante en pharmacie d’établissement ne doit pas constituer un frein au développement de la pratique.

Notre expertise est de plus en plus sollicitée tant par les autres professionnels de la santé que par les dirigeants de nos établissements.

Le MSSS a un rôle essentiel à jouer

La capacité d’accueil au Québec pour le programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée est d’environ 85 résidents. Tel que nous vous en faisions part cet été, le MSSS a accepté cette année d’accroître le nombre de bourses disponibles à 82. Malheureusement, cette confirmation est venue trop tard, de sorte que certains des candidats qui avaient accepté d’intégrer le programme de maîtrise ont décidé entretemps de réorienter leur choix de carrière. 

Le réseau de la santé n’a pas le luxe de perdre des candidats à la maîtrise. C’est pourquoi nous réitérons la nécessité que le MSSS annonce dès que possible que le nombre de bourses sera officiellement majoré à 85. Les ajustements à la pièce ne permettent pas d’envoyer un message clair à la relève,  lui indiquant que nous souhaitons qu’elle se dirige vers le réseau des établissements de santé. 

Une relève à constituer, de nombreux postes à combler, des besoins qui ne cessent de croître, voilà les défis auxquels nous sommes confrontés. L’A.P.E.S. doit donc poursuivre ses représentations, en collaboration avec ses partenaires, auprès du MSSS jusqu’à ce que les patients puissent bénéficier d’une organisation de soins et services pharmaceutiques optimale dans les établissements de santé du Québec. 

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