Mot du président et de la directrice générale

Élections 2018 : pour un plan d'action intégré en pharmacie d'établissement de santé

Publié le 12 septembre 2018 par François Paradis, président, et Linda Vaillant, directrice générale

Le Québec est actuellement en pleine campagne électorale. Au cours des dernières semaines, l’A.P.E.S. a rencontré les représentants des principales formations politiques afin de dresser un état de situation de la pharmacie en établissement de santé et de réclamer que le prochain gouvernement mette en place les mesures requises pour permettre à notre profession de jouer pleinement son rôle dans l’amélioration de l’état de santé des Québécois.

En ce qui concerne la pharmacie en établissement de santé, le bilan gouvernemental des dernières années n’est guère reluisant. Le nombre de postes non comblés se situe toujours autour de 250, tandis que très peu de nouveaux postes ont été créés. Plusieurs clientèles demeurent non desservies ou partiellement desservies en soins pharmaceutiques, ce qui a un impact direct sur la qualité et la sécurité de la pharmacothérapie. De plus, l’offre de soins pharmaceutiques est très variable d’un établissement à l’autre, entraînant nécessairement des conséquences en termes d’accessibilité et d’équité.

Un virage apparaît donc essentiel. C’est pourquoi l’A.P.E.S. a réclamé aux différents partis politiques la mise en place d’un plan d’action intégré en pharmacie d’établissement de santé. Plusieurs éléments de solution existent et ont maintes fois été énoncés. Ce plan d’action doit donc inclure les éléments suivants :

  • Le développement des soins pharmaceutiques dans l’ensemble des établissements de santé du Québec afin de permettre aux pharmaciens d’accroître les activités à valeur ajoutée reliées à l’optimisation de l’usage des médicaments;
  • La mise en place de mesures visant à accélérer la dotation des 250 postes actuellement vacants ainsi que des nouveaux postes à créer en lien avec le développement des soins pharmaceutiques. À cet égard, pour la seule clientèle en CHSLD, l’A.P.E.S. estime à 150 le nombre de nouveaux postes requis pour répondre aux engagements des PDG en ce domaine;
  • La promotion de la pratique en pharmacie d’établissement de santé auprès de la relève afin d’attirer davantage de candidats à la maîtrise en pharmacie avancée, notamment en se joignant aux efforts en ce sens déjà déployés par l’A.P.E.S. et les facultés de pharmacie;
  • La création d’une formation collégiale pour le personnel technique afin d’offrir un soutien accru aux pharmaciens.

Le gouvernement qui sera élu le 1er octobre prochain devra rompre avec l’attentisme observé ces dernières années et s’engager résolument vers la mise en place de mesures structurantes en pharmacie d’établissement. Le temps des actions ponctuelles visant à gérer des crises doit maintenant faire partie du passé. Le prochain gouvernement devra avoir une vision pour l’avenir et adopter un plan d’action intégré en pharmacie d’établissement de santé. Rien de moins !

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