Mot du président et de la directrice générale

Les stages en pharmacie : un enjeu pour la profession

Publié le 12 avril 2017 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

Les stages en pharmacie constituent un élément essentiel de la formation de nos futurs collègues. Encadrés et supervisés par des pharmaciens en pratique active, les stagiaires peuvent ainsi bénéficier des compétences et de l’expérience de ceux-ci pour intégrer les connaissances théoriques acquises à la faculté et les appliquer dans des situations de travail réelles.

Or, les stages en pharmacie, qui font partie de notre environnement professionnel depuis très longtemps et dont nous avons nous-mêmes bénéficié, traversent actuellement une crise sans précédent. Pour de multiples raisons aussi diverses les unes que les autres, nos deux facultés de pharmacie québécoises peinent à trouver des milieux de stage, une situation aux conséquences dramatiques pour leurs étudiants.

Des circonstances qui suscitent énormément d’inquiétudes

Les facultés de pharmacie appréhendent non seulement des retards dans la diplomation, mais s’inquiètent également de l’avenir des deux programmes de formation universitaire en pharmacie. En effet, l’incapacité de nos deux facultés de présenter une offre adéquate de stages les rend vulnérables en vue du renouvellement de l’agrément de leur programme de formation.

Qu’adviendrait-il si cette situation devait contribuer à réduire le nombre de diplômés, au Pharm. D. comme à la maîtrise en pharmacothérapie avancée, alors que tous les milieux de pratique devront compter sur une relève en quantité suffisante pour répondre adéquatement aux besoins de notre population vieillissante ? Pire encore, quel avenir pour nos programmes de formation universitaire en pharmacie ?

Une situation qui interpelle tous les acteurs de la profession 

Il est vrai que la supervision d’un stagiaire requiert temps et effort, mais cet investissement est essentiel. La formation de la relève doit faire partie de notre culture professionnelle et s’intégrer à notre pratique au même titre que les soins et services pharmaceutiques que nous offrons à nos patients.

Il est essentiel de saisir tous les enjeux qui gravitent autour de la crise actuelle et d’en mesurer les conséquences potentielles. L’A.P.E.S. est très préoccupée par cette situation et c’est pourquoi nous sommes prêts à collaborer avec tous nos partenaires dans la recherche de solutions efficaces et inscrites dans une vision à long terme de l’évolution de notre pratique. C’est pour nous un devoir envers nos étudiants, nos facultés de pharmacie et la profession.

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