Nouvelles de l'A.P.E.S.

Un engagement clair demandé aux partis politiques : autoriser la création d'une formation de techniciens en pharmacie

Publié le 27 septembre 2018 par l'A.P.E.S.

Lettre ouverte | liste des signataires à la fin du texte

Il y a des métiers qui sont méconnus, mais non moins essentiels; c’est le cas du métier d’assistant technique en pharmacie. Véritables bras droits des pharmaciens, ces assistants qui travaillent dans les établissements de santé et les pharmacies de quartier sont responsables d’un grand nombre de tâches. Ils jouent un rôle crucial pour assurer la sécurité des soins et services pharmaceutiques.

Au cours des dernières décennies, les responsabilités des pharmaciens et les attentes de la population à leur endroit ont crû. Les pharmaciens conseillent les prescripteurs sur le choix des meilleurs traitements médicamenteux, ils ajustent le dosage de la médication et favorisent l’atteinte des résultats visés. En 30 ans, la pharmacie a connu une petite révolution. 

Si la formation des pharmaciens a évolué en fonction de leurs responsabilités, celle de leurs assistants tarde à s’adapter. Il existe actuellement une formation professionnelle d’assistant technique en pharmacie, mais elle ne répond pas à tous les besoins. Les employeurs n’ont donc d’autre choix que de former les assistants œuvrant en pharmacie « sur le tas », à l’interne.

Les pharmaciens doivent pouvoir déléguer plus de tâches techniques pour se concentrer davantage sur leurs activités cliniques. Depuis plusieurs années maintenant, notre coalition d’organisations demande que le programme menant au diplôme d’études professionnelles soit révisé et qu’une formation de niveau collégial voie le jour. La demande de techniciens en pharmacie est tellement présente au sein des communautés que cinq cégeps ont déjà développé des programmes ou signifié leur intérêt à en offrir un. Tout ce qu’ils attendent pour passer à l’action, c’est l’accord du gouvernement.

Le double projet doit être autorisé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, mais l’aval du ministère de la Santé et des Services sociaux est également nécessaire. Or, ce dernier veut réaliser une étude sur la main-d’œuvre avant de donner son accord. Pour nous, le dossier traîne depuis trop longtemps. Les pharmaciens sont activement à la recherche d’assistants, métier qui connaît de plus, une pénurie de main-d’œuvre. 

Nous demandons aujourd’hui que les partis politiques s’engagent officiellement à autoriser la création d’une formation collégiale en pharmacie et à rehausser la formation de niveau professionnel. Les employeurs attendent. Les pharmaciens souhaitent du renfort. Les besoins sont urgents.

Liste des signataires 

  • Bertrand Bolduc, président, Ordre des pharmaciens du Québec
  • François Paradis, président, Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec
  • Jean Thiffault, président, Association québécoise des pharmaciens propriétaires
  • Christophe Augé, président,  Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec
  • Denis Roy, président, Association des bannières et des chaînes de pharmacie du Québec
  • Amine Mohamed, président, Association québécoise des assistants techniques en pharmacie
  • Brigitte Bourdages, directrice générale, Cégep de Drummondville
  • Joël Gagné, directeur des études, Collège d’Alma
  • René Gingras, directeur général, Cégep de Rivière-du-Loup
  • Claude Montigny, directeur général, Cégep de Baie-Comeau
  • Emmanuel Montini, directeur général, Cégep de Saint-Hyacinthe 

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