Dévoilement du budget du Québec 2025-2026 : l’A.P.E.S. était là!

Le 25 mars dernier a eu lieu la présentation du budget du Québec 2025 par le ministre des Finances, M. Éric Girard. La directrice générale de l’A.P.E.S. a eu le privilège d’être invitée au huis-clos qui précède le dévoilement du budget au grand public, ainsi qu’au cocktail du gouvernement qui a suivi. Retour sur le fil des événements.

En février dernier, dans le cadre des consultations prébudgétaires, votre Association avait transmis au ministre des Finances du Québec un mémoire rappelant les besoins de main-d’œuvre et les retards technologiques en pharmacie d’établissement, et formulant des recommandations. Ces demandes reprenaient des engagements du gouvernement actuel envers les pharmaciens d’établissement pris lors de la campagne électorale de 2022. Un communiqué avait par ailleurs été diffusé le 19 février et partagé sur les réseaux sociaux (relire l’actualité sur ces actions) pour faire écho auprès des médias au mémoire de l’A.P.E.S. 

Le huis clos

Après plusieurs démarches auprès du gouvernement, l’A.P.E.S. a été admise au huis clos budgétaire. Tôt en matinée, votre présidente a enregistré une brève vidéo vous informant de la participation de l’A.P.E.S. au huis clos et résumant les demandes de l’Association en vue du budget. Cette vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux en journée. 

Le huis clos permet à des représentants de la société civile de prendre connaissance des documents sur le budget avant que celui-ci soit présenté à la population à 16 h et de se préparer à y réagir publiquement. Après la levée du huis clos, un courriel contenant la réaction de l’A.P.E.S. au budget a été transmis aux journalistes pertinents. Voici un extrait de cette réaction :

« L’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.), qui représente près de 2000 pharmaciens œuvrant dans les hôpitaux et les CHSLD, considère que le budget 2025 déposé par le gouvernement du Québec aujourd’hui ne répond pas aux besoins spécifiques de ce secteur clé du réseau de la santé ni aux besoins des patients. 

(…) à la lumière du budget 2025, le gouvernement ne semble toujours pas vouloir répondre à l’urgence d’investir dans la modernisation des infrastructures technologiques ni valoriser le rôle des pharmaciens d’établissement. (…) le secteur de la pharmacie (et des pharmaciens d’établissement en particulier) ne reçoit absolument rien malgré les besoins criants de main-d’œuvre. De plus, alors que la population vieillit et que les coûts de médicaments augmentent, faits clairement énoncés dans le budget présenté aujourd’hui, le gouvernement se contente de consentir des sommes supplémentaires (1,5 milliard de dollars sur 5 ans) pour compenser les dépenses en traitements pharmaceutiques sans toutefois s’assurer que les seuls experts qui peuvent contrôler ces coûts sont en nombre suffisant. La dépense augmente sans garde-fous ». 

La réaction émise a donné lieu à une citation de l’A.P.E.S. dans un article de La Presse Canadienne repris par 19 médias. Nous pouvons tous être fiers de ce résultat, car de très nombreuses entreprises et organisations diffusent leurs réactions à la suite du budget dans l’espoir que les médias en fassent mention, souvent sans succès. 

En outre, la directrice générale a été conviée au cocktail du gouvernement qui a eu lieu en début de soirée, à l’hôtel du Parlement, siège de l’Assemblée nationale. Elle a pu y échanger brièvement avec, notamment, le ministre de la Santé, sa directrice de cabinet, et même, le premier ministre du Québec!

Une première pour l’A.P.E.S.

L’ensemble de cette démarche aura constitué une première pour votre Association. Surtout, l’ensemble de ces gestes aura permis de rappeler aux élus des besoins essentiels pour permettre au réseau de la santé d’offrir des soins et services pharmaceutiques appropriés aux Québécois, alors que le médicament se situe au cœur des soins et requiert que les experts que sont les pharmaciens d’établissement veillent à son usage optimal. C’est une question de résultats de santé, d’efficacité et d’efficience des soins et de saine gestion du budget alloué aux médicaments.