Mi-mandat du gouvernement : rappel de promesses non tenues
Publié le 14 novembre 2024 par Julie Racicot, présidente, et Linda Vaillant, directrice générale
Mot de la présidente et de la directrice générale
Publié le 14 novembre 2024 par Julie Racicot, présidente, et Linda Vaillant, directrice générale
Mot de la présidente et de la directrice générale
Le 3 octobre dernier, le gouvernement du Québec se trouvait à la moitié du deuxième mandat que lui ont accordé les Québécoises et Québécois. Votre Association a saisi l’occasion pour lui rappeler les engagements que la Coalition avenir Québec (CAQ) a pris à l’endroit des pharmaciens d’établissement de santé pendant la campagne électorale de 2022. Revenons brièvement en arrière.
Été 2022. La campagne électorale bat son plein et l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) achemine aux principaux partis représentés à l’Assemblée nationale un questionnaire sur trois sujets d’importance pour la pharmacie d’établissement : valorisation de la profession de pharmacien en établissement de santé et recrutement, technologies de l’information en pharmacie, résistance aux antibiotiques.
La CAQ s’engage alors sur les deux premiers volets, mais pas sur celui de la résistance aux antibiotiques. Elle répond par l’affirmative aux demandes de mettre en place une campagne visant à promouvoir la profession de pharmacien d’établissement de santé, de reconnaître la pertinence du programme de Maîtrise en pharmacothérapie avancée, de travailler de concert avec les facultés de pharmacie pour le rendre plus accessible aux étudiants et permettre d’en diplômer un plus grand nombre de pharmaciens. La CAQ acquiesce aussi à la demande de rehausser et d’harmoniser les technologies de l’information pour rendre les professionnels de la santé plus performants partout au Québec, et ce, en consultant les pharmaciens d’établissement pour assurer une prise en considération de leur expertise et de leurs besoins. Si elle est reconduite au pouvoir, elle promet d’investir davantage au cours de son mandat dans les systèmes automatisés et robotisés de distribution des médicaments (SARDM), dont le parc se trouve en fin de vie dans certains établissements et dont le déploiement n’est pas achevé (voir les réponses de la CAQ plus en détails). Or, aucun de ces engagements n’a été rempli jusqu’à maintenant.
L’A.P.E.S. a donc écrit à la fin octobre au ministre de la Santé, Christian Dubé, pour lui rappeler les engagements de son parti et insister sur le fait que le temps presse de les réaliser, car ils demeurent des plus pertinents et importants pour la pharmacie d’établissement et l’accès aux soins pour les patients. Sur la question de la valorisation, nous avons notamment remis en lumière qu’en dépit des occasions que son gouvernement aurait eu de remplir son engagement il ne les a pas saisies. La plus récente de ces occasions en or aurait été le projet de loi 67 par lequel la spécialisation en pharmacothérapie avancée aurait pu être instaurée et aurait permis de reconnaître la pertinence de la maîtrise et de valoriser la profession.
L’A.P.E.S. est également sortie dans les médias sur les engagements de la CAQ non respectés. Un communiqué de presse a été diffusé et une entrevue accordée à LCN (lien Web non disponible) et à Profession Santé.
Il ne reste au gouvernement que deux budgets avant la fin du mandat actuel. Nous avons insisté dans notre lettre à M. Dubé afin que les engagements que son parti a pris soient respectés d’ici la fin du présent mandat. Soyez assurés que nous comptons réitérer les besoins à la source de ces engagements au cours des prochains mois.