Mot du président et de la directrice générale

Maîtrise en pharmacothérapie avancée : une popularité sans précédent!

Publié le 7 juin 2016 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

Le nombre de demandes d’admission au programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée a atteint cette année un nombre record, avec un total de 160 demandes pour les deux facultés de pharmacie au Québec. Ce résultat confirme une tendance à la hausse observée au cours des quatre dernières années. L’A.P.E.S. ne peut que se réjouir de cette situation, qui vient récompenser les efforts que votre association et ses partenaires ont consacrés à la promotion de la pratique en pharmacie d’établissement de santé.

La relève en pharmacie : une priorité

Au cours des dernières années, l’A.P.E.S. a placé l’enjeu de la relève parmi ses priorités et a travaillé d’arrache-pied pour rendre la profession en établissement plus intéressante. Les outils d’évaluation utilisés dans le contexte de la Loi sur l’équité salariale ont notamment démontré clairement la valeur de l’emploi de pharmacien d’établissement et un ajustement important du salaire a donc dû être consenti par le gouvernement. De plus, le MSSS a accepté d’ajuster à nouveau le salaire à la hausse de manière à rendre le réseau de la santé plus attractif pour les pharmaciens d’établissements.

Tisser des liens avec les étudiants

L’A.P.E.S. organise également, avec la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal et la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, un Colloque étudiants annuel. Cette activité, qui ne cesse de gagner en popularité, a pour objectif de faire connaître les différentes facettes du travail du pharmacien d’établissement et les différents milieux de pratique (centre universitaire, établissement de soins généraux, première ligne, soins de longue durée établissement de santé situé en région plus ou moins éloignée). 

L’A.P.E.S. a aussi intensifié ses relations avec les deux associations étudiantes, soit l’AÉPUM et l’AGEP. Deux membres de notre conseil d’administration, Benoît Lemire à Montréal et Marie-Eve Moreau-Rancourt à Québec, travaillent d’ailleurs de concert avec les représentants étudiants et participent à différentes activités facultaires. De plus, les dirigeants de votre Association se font un devoir de participer aux forums étudiants auxquels ils sont invités, contribuant ainsi à consolider nos liens réciproques.

Une passion à transmettre

Il faut également souligner le rôle important que les membres de l’A.P.E.S. jouent dans la promotion de notre profession. L’encadrement de stages en pharmacie constitue notamment une excellente opportunité non seulement pour transmettre des connaissances, mais aussi pour partager notre passion pour la pharmacie hospitalière. Nous savons tous que la supervision de stages requiert un effort supplémentaire, mais nous devons aussi réaliser à quel point cette activité est un investissement pour l’avenir. Nous vous encourageons donc à persévérer dans cette voie.

Optimisme face à l’enjeu de la relève de pharmaciens d’établissements

Considérant le nombre de postes de pharmaciens d’établissements toujours vacants au Québec, il est clair que le nouvel engouement pour la maîtrise en pharmacothérapie avancée est une excellente nouvelle. L’A.P.E.S. souhaite d’ailleurs que le MSSS formalise le nombre de bourses disponibles pour la maîtrise en pharmacothérapie avancée à 80 par année, puisque de nouveaux enjeux se profilent déjà à l’horizon : vieillissement de la population et accroissement des clientèles vulnérables, augmentation des cas de cancers, complexification des thérapies médicamenteuses, croissance des coûts de médicaments, resserrement des normes de sécurité et des normes de pratique, pour n’en citer que quelques-uns. Force est donc de constater que les besoins en effectifs en pharmacie d’établissement de santé subiront une pression à la hausse au cours des prochaines années.

La valorisation de l’expertise particulière que détiennent les pharmaciens d’établissements doit également être reconnue par le maintien d’un salaire attractif mais aussi par la reconnaissance de la spécialisation en pharmacie. L‘ensemble de ces solutions garantira une main-d’œuvre qualifiée, en nombre suffisant et permettra du même coup de rencontrer un autre enjeu important pour les patients et les autorités ministérielles, soit l’usage optimal des médicaments.   

×