Mot de la présidente et de la directrice générale

Une négociation en cohérence avec les besoins

Publié le 20 mars 2024 par Julie Racicot, présidente et Linda Vaillant, directrice générale

L’A.P.E.S. et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vont entreprendre, fin mars, la négociation visant le renouvellement de l’entente de travail des pharmaciens des établissements de santé du Québec échue depuis le 31 mars 2023. Cette négociation se déroulera sur fond de grands besoins de relève (lire le communiqué). L’A.P.E.S. s’apprête à jeter les bases d’une négociation qu’elle souhaite signifiante à cet égard, pour vous, pour la profession globalement, et pour les soins et les services aux patients.

Aperçu des demandes

Les demandes qui seront déposées à la table de négociation prennent en compte les priorités que vous avez énoncées lors du sondage de l’an dernier et le contexte dans lequel évolue la pratique des pharmaciens d’établissement. Pensons par exemple à l’importance, plus que jamais, d’intéresser les candidats à l’exercice de la pharmacie dans le réseau public, et à la croissance des besoins et de votre charge de travail.

Ainsi, les demandes de l’A.P.E.S. couvriront quatre volets, soit l’attraction et le maintien en emploi de pharmaciens d’établissement, la reconnaissance de l’expertise, l’organisation du travail, et la conciliation travail-vie personnelle. Elles viseront aussi l’atteinte d’un certain équilibre entre les milieux de pratique par la mise en place de solutions adaptées aux différents défis. Naturellement, l’A.P.E.S. ne perdra pas de vue la mise en œuvre de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux et ses conséquences.

Par ailleurs, en ce qui a trait à la création de nouveaux titres d’emploi pour les pharmaciens non détenteurs de la maîtrise en pharmacothérapie avancée travaillant principalement en CHSLD et maisons des aînés, rappelons que l’A.P.E.S. a informé le MSSS qu’elle veut poursuivre cette négociation séparément et en parallèle de celle de l’entente de travail générale.

Des solutions

L’ampleur des défis de main-d’œuvre fait appel à des solutions novatrices et l’A.P.E.S. entend saisir l’occasion de la renégociation de l’entente de travail pour faire valoir de telles avenues à la partie patronale. Outre les conditions de rémunération qui doivent être attrayantes, des mesures sont à considérer pour soutenir les établissements en manque de pharmaciens. Pour les installations situées en région éloignée, par exemple, des modalités favorisant les ententes interétablissements pourraient être envisagées. Des postes « réseau » pourraient être créés, soit des postes auxquels un pharmacien embauché par un établissement ayant plus de facilité à recruter consacrerait un pourcentage de son temps de travail dans une installation en région éloignée, et l’autre partie, dans son établissement.

Vous faites partie de la solution pour faciliter l’accès aux soins de santé

Par votre expertise et votre travail, vous contribuez à un meilleur accès aux soins dans les établissements de santé. En effet, en prenant en charge la pharmacothérapie des patients à l’étage, vous contribuez à libérer des médecins pour des cas qui requièrent absolument leur expertise. En optimisant la pharmacothérapie, vous favorisez la réduction de la durée des hospitalisations. En identifiant des problèmes médicamenteux à l’urgence, vous aidez à désengorger les salles d’urgence et à éviter que des patients ne reviennent consulter pour les mêmes problèmes. C’est pourquoi l’A.P.E.S. mènera cette négociation en s’appuyant, entre autres, sur la valeur de votre apport au réseau de la santé.

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