Mot du président et de la directrice générale

Des orientations ministérielles en pharmacie en 2016

Publié le 8 avril 2016 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

En octobre 2014, le sous-ministre en titre à la Santé et aux Services sociaux annonçait, lors des audiences de la Commission de l’administration publique relatives au rapport du Vérificateur général sur les médicaments et les services pharmaceutiques, la publication d’orientations ministérielles en pharmacie d’établissement de santé pour juin 2016. Les travaux étant relativement avancés, la phase de consultation des partenaires, à laquelle participera l’A.P.E.S. s’amorcera bientôt.

Impact direct sur les pharmaciens d’établissements

Ces orientations ministérielles auront un impact direct sur la pratique des pharmaciens d’établissements de santé et sur l’organisation du travail en pharmacie. Puisque la mise en place de ces orientations reposera essentiellement sur nos membres, il est clair que le succès de cette démarche passe nécessairement par une consultation approfondie auprès de l’A.P.E.S. 

C’est de cette façon que le MSSS pourra valider l’applicabilité des mesures envisagées ainsi que leur impact dans nos établissements. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait valoir au ministre de la Santé et des Services sociaux lors d’une rencontre tenue avec lui le 4 mars dernier.

Discussion avec le ministre

À cette occasion, en lien avec les orientations ministérielles à venir, nous avons plus particulièrement insisté sur trois éléments. 

L’importance de la maîtrise en pharmacothérapie avancée

D’abord, nous avons réitéré l’importance de la maîtrise en pharmacothérapie avancée pour la pratique en établissement de santé, à tout le moins dans tous les milieux où sont prodigués des soins aigus, contexte pour lequel les connaissances et les compétences acquises à la maîtrise sont essentielles. La polyvalence acquise dans le cadre du programme de maîtrise est gage d’optimisation dans l’organisation du travail. De plus, la maîtrise permet de garantir une prestation sécuritaire de soins et services pharmaceutiques et un usage optimal des médicaments.

Rehausser la formation des assistants techniques en pharmacie

Ensuite, nous avons fait valoir l’importance de rehausser la formation des assistants techniques en pharmacie. Ainsi, on favoriserait davantage la délégation de tâches, permettant d’accroître l’implication clinique des pharmaciens et les activités d’optimisation de l’usage des médicaments, tel que recommandé notamment par le Vérificateur général. 

Maintien des postes existants

Finalement, nous avons mis l’accent sur la nécessité de maintenir les postes existants de pharmacien d’établissement, y compris les postes actuellement vacants. Du point de vue de l’A.P.E.S., les postes existants constituent un seuil et des postes supplémentaires devraient même déjà être prévus afin de permettre l’atteinte d’une offre optimale de soins et services en pharmacie. De nombreuses clientèles ne bénéficient toujours pas des soins d’un pharmacien alors qu’elles le devraient. De plus, les besoins croissants d’une population vieillissante ainsi que des exigences accrues en matière d’usage sécuritaire des médicaments (Agrément Canada, MSSS, OPQ, et autres) militent en faveur d’une croissance des effectifs.

Nous comptons donc participer activement au processus de consultation à venir sur les orientations ministérielles en pharmacie d’établissement de santé. Déjà, dans le cadre de sa réflexion sur la planification stratégique 2016-2019, l’A.P.E.S. a ciblé des orientations en lien avec sa vision de l’évolution de la pratique des pharmaciens d’établissements. 

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