Hôtel-Dieu de Montréal (CHUM)

Historique de l’établissement

1642Fondation de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Au départ, l’hôpital est construit à l’intérieur des murs du fort bâti dans l’actuel Vieux-Montréal, sur la rue St- Joseph (aujourd’hui St-Sulpice) et comprend dix lits. Il demeure le seul hôpital de Montréal jusqu'en 1822.
1644Déménagement de l’hôpital sur la rue St-Paul
1653 et 1689Agrandissements
1695Incendie et reconstruction de l’Hôtel-Dieu de Montréal
1721Incendie qui détruit l’hôpital ainsi que 160 maisons en trois heures, puis reconstruction
1734Incendie et reconstruction
1826Démolition et reconstruction sur le même site (100 lits)
1847Première opération sous anesthésie générale à Montréal
1861Déménagement vers le site actuel, rue Saint-Urbain, au pied du mont Royal (150 lits) et construction des pavillons Olier, Vimont et Marie-Morin
1866Premier hôpital francophone à Montréal à être affilié à une université
1868Première ablation mondiale d'un rein
1871Première greffe cutanée au Canada
1872Ouverture de la première salle d’opération
1902Agrandissement du pavillon Marie-Morin
1942Construction du pavillon Le Royer
1951Construction du pavillon Jeanne Mance
1952Construction du pavillon De Bullion
1953Premier centre de recherche clinique francophone au Québec
1962Première unité de soins intensifs au Québec
1962Première coronographie au Canada
1972Première clinique de maladies infectieuses au Québec
1975Première prothèse totale du genou au Canada
1976Premier centre antidouleur
1979Première identification d'un patient atteint du SIDA au Canada
1981Première mondiale dans la guérison d'un grand brûlé à 90 %
1984Ouverture de l’Unité des Grands Brûlés
1996Fusion avec l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Saint-Luc pour former le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)

Fondateurs

  • Jeanne Mance

Profil de l'établissement au 31 mars 2008

  • Catégorie : CHU
  • Nombre de sites : 3
  • Présence d’un centre de recherche : Oui
  • Dépenses 2007-2008 : 737 450 670 $
  • Nombre d’employés : 8568
  • Nombre de médecins : 809
  • Nombre de lits de courte durée : 1197
  • Nombre de lits de longue durée : 170
  • Nombre de berceaux à la pouponnière : 49
  • Nombre de civières à l’urgence : 173
  • Nombre d’admissions de courte durée en 2007-2008 : 33 023
  • Nombre d’admissions de longue durée et de réadaptation en 2007-2008 : 629

Site Web

L'établissement en images

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Groupe de bâtiments incendiés en 1695. Dessin d'Aristide Champagne (1942).
Source : Archives du CHUM
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L’Hôtel-Dieu de Montréal vers 1910.
Source : Archives du CHUM
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L’Hôtel-Dieu de Montréal en 1995.
Source : Archives du CHUM
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La pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Montréal en 1911.
Source : Archives du CHUM
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Sœur Phaneuf, première religieuse licenciée en pharmacie de l'Hôtel-Dieu de Montréal, en compagnie de gardes-malades et religieuses, à la pharmacie en 1944.
Source : Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal
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La pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Montréal en 2009.
Source : Archives du Département de pharmacie du CHUM

Profil du Département de pharmacie au 31 mars 2009

Ressources humaines (CHUM)

  • Pharmaciens : 77,8 ETP
  • Assistants techniques seniors en pharmacie : 84 ETP
  • Assistants techniques en pharmacie : 5,6 ETP
  • Autres titres d’emplois: 10,4 ETP

Heures d’ouverture par semaine (Hôtel-Dieu)

  • 94

Points de services (Hôtel-Dieu)

  • Pharmacie principale
  • Satellite à la salle d'opération
  • Satellite pour soutien à la recherche

Il y a une assistante technique à l’urgence, qui effectue différentes tâches.

Nombre de transactions informatiques en 2008-2009 (CHUM)

  • 1 055 298

Nombre de préparations par année (CHUM)

  • 300 240

Services spécialisés

  • Service centralisé d’addition aux solutés (SCAS)
  • Centre d'information sur le médicament (CHUM)

Secteurs cliniques avec présence décentralisée des pharmaciens sur les unités de soins (Hôtel-Dieu)

  • SOP - soins intensifs
  • Cardiologie
  • Unité coronarienne
  • Urgence
  • Médecine interne
  • Grands brûlés

Secteur clinique avec présence décentralisée des pharmaciens dans les cliniques externes (Hôtel-Dieu)

  • UHRESS (VIH-SIDA)

Historique des chefs du Département de pharmacie

 

1659 à 1687Sœur Judith Moreau de Brésoles (1620-1687), apothicairesse
n. d. à n. d.Sœur Frances Margaret Allen (1784 à 1819), apothicairesse
n. d. à n. d.Sœur Adèle Coulombe (1835-1862), apothicairesse
1941 à 1949Sœur Jeanne Phaneuf, pharmacienne
1949 à 1966Sœur Noella Hébert, pharmacienne
1966 à 1995Yves Courchesne
1995 à 1997Louise Lafond

CHUM

1997 à 2006Van Duong
2006 à aujourd’hui (au 01-01-2011)Denis Bois

 

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M. Yves Courchesne, chef du Département de pharmacie de 1966 à 1995.
Source : Collection personnelle d’Yves Courchesne
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Mme Louise Lafond, chef du Département de pharmacie de 1995 à 1997.
Source : Collection personnelle de Louise Lafond
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Mme Van Duon, chef du Département de pharmacie du CHUM de 1997 à 2006.
Source : Collection personnelle de Van Duong
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M. Denis Bois, chef du Département de pharmacie du CHUM depuis 2006.
Source : Collection personnelle de Denis Bois

Petite histoire de la pharmacie hospitalière

Même si le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) n’a été fondé qu’en 1996, son histoire remonte au début de la colonie. En effet, le CHUM est né de la fusion de l’Hôpital Notre-Dame, de l’Hôpital St-Luc et de l’Hôtel-Dieu de Montréal, trois institutions universitaires francophones ayant un long vécu.

Fondé par Jeanne Mance en 1642, l’Hôtel-Dieu est le premier hôpital de Montréal, et demeure le seul hôpital de la ville jusqu’en 1822. En 1659, trois religieuses Hospitalières de St-Joseph arrivent de France. Parmi ce groupe se trouve Judith Moreau de Brésoles qui prend en charge « l’apothicairerie » de 1659 à 1687. Chaque jour, une quinzaine de malades, tant Français qu’Amérindiens, sont soignés. Jusqu'à la fin du 19e siècle, le rôle des « apothicairesses » est relativement varié allant de la préparation des remèdes à base de plantes aux saignées, en passant par la visite des malades en compagnie du médecin. Leur formation les prépare d'ailleurs à bien remplir ce rôle comme le démontre cet extrait de la brochure intitulée Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital de Montréal, publiée en 1973:

« La construction de 1861 comprenait l’entrée principale de l’Hôpital, la pharmacie qui était, à cette époque, l’école de formation des jeunes religieuses. Ce n’est qu’après un stage à la pharmacie, où on apprenait, non seulement à préparer les médicaments, mais aussi à développer son esprit d’observation, à panser les plaies, à pratiquer les saignées, que les pharmaciennes étaient autorisées à accompagner les médecins dans leurs visites aux malades. [De plus], jusqu’en 1898, la pharmacienne de l’hôpital avait la responsabilité de la salle d’opération. Avant chaque intervention, elle devait stériliser les compresses… au fer chaud! »

Jusqu’au milieu du 20e siècle, les religieuses Hospitalières de St-Joseph demeurent responsables de la pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Montréal et leurs fonctions restent sensiblement les mêmes. L’évolution des connaissances scientifiques et de la pharmacologie les amènent progressivement à mettre à jour leurs connaissances en poursuivant les études nécessaires pour obtenir le baccalauréat en pharmacie, puis la licence du Collège des pharmaciens. La première religieuse diplômée et licenciée en pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Montréal fut Sœur Jeanne Phaneuf en 1941.

Les décennies 1970 à 2000 sont marquées par le virage vers la pharmacie clinique. De nombreux services pharmaceutiques voient le jour à l’Hôtel-Dieu de Montréal : les pharmaciens sont présents en nutrition parentérale totale, à l’unité d’hémato-oncologie (1985), à la clinique de VIH/SIDA (1993) et aux soins intensifs/salle d’opération (1994). Ils s’impliquent aussi dans les revues d’utilisation des médicaments (RUM) et les réactions indésirables aux médicaments (RIM). À la fin des années 1990, l’Hôtel-Dieu de Montréal devait devenir le site « ambulatoire » du CHUM. Les pharmaciens suivent le mouvement et développent des services cliniques à l’unité de jour de diabète (1996), en antibiothérapie à domicile (1997) et en salle d’urgence (1999). Après l’an 2000, les pharmaciens s’intègrent aux équipes de médecine interne, des grands brûlés, de l’unité coronarienne et de cardiologie.

Au tournant du 21e siècle, le Département de pharmacie du CHUM implante un système à la fine pointe de la technologie. Dans les trois hôpitaux, la distribution des médicaments, de l’approvisionnement à la distribution à l’unité de soins, est complètement informatisée et robotisée avec un système de code à barres permettant un service uniquotidien très sécuritaire.

Il ne faudrait pas oublier le volet enseignement et recherche. Les pharmaciens du CHUM prodiguent des soins pharmaceutiques de haut niveau dans plus d’une vingtaine de secteurs cliniques. Tous ces secteurs reçoivent des étudiants et des résidents à une fréquence très régulière. Chaque année, le Département de pharmacie du CHUM accueille 20 étudiants de 2e année et 40 étudiants de 4e année du Pharm.D., en plus des étudiants assistants de recherche, des étudiants en projet STOP et des stagiaires venant de France. Nous sommes agréés pour cinq postes de résidents et nous accueillons ceux des autres centres hospitaliers qui viennent compléter des rotations cliniques dans notre département.

D’ici quelques années, il est prévu que tous les membres du département de pharmacie soient réunis sous un même toit, à la suite de la construction d’un nouveau CHUM au 1000, rue St-Denis.

Fil du temps

1966Embauche d’un pharmacien laïque, M. Yves Courchesne
1968Accueil de résidents en pharmacie
1968Implantation d’un dossier pharmacologique papier
vers 1975Achat et aménagement d’une hotte pour les préparations stériles
1985Implantation de la présence d’un pharmacien à l’étage (oncologie temps plein, gériatrie 1 jour/semaine)
vers 1985Préparation des solutés d'alimentation parentérale
1986Adoption d’un formulaire (liste de médicaments)
1990Implantation de pompes de remplissage pour l’alimentation parentérale
1990Ouverture d’un service centralisé d'addition aux solutés (SCAS)
1993Implantation d’une ensacheuse de médicaments de type canisters (ATC 212)
1993Implantation de la présence d’un pharmacien en clinique externe (VIH/SIDA)
1995Implantation d’un dossier pharmacologique informatisé
1995Télécopie de toutes les ordonnances à la pharmacie
1997Implantation d’une feuille d’enregistrement des médicaments (FEM) produite par la pharmacie
1997Implantation du Programme d'antibiothérapie intraveineuse à domicile
2007Implantation d’une ensacheuse de médicaments de type canisters (Pacmed 350)
2007Déménagement en totalité de la pharmacie du premier étage vers le rez-de- chaussée du pavillon Marie-Morin
2010Implantation d'une ensacheuse de médicaments de type canisters (Pacmed 500)
2000Délégation contenant-contenu et programme de contrôle de la qualité
2001Implantation de pompes de remplissage pour les préparations stériles
2003-2004Implantation d’un dossier pharmacologique informatisé (même logiciel pour les trois sites)
2003-2004Implantation d’une feuille d’enregistrement des médicaments (FEM) produite par la pharmacie
2005Implantation d’un site intranet pharmacie
2005Guide de rédaction des notes pharmaceutiques
2007-2008Réaménagement en totalité des trois sites de la pharmacie
2007-2008Implantation de cabinets décentralisés
2007-2008Implantation de robots pour la pige de médicaments
2007-2008Implantation de la distribution unitaire quotidienne dans les trois sites
2008Ordonnance collective pour le suivi des nausées et vomissements en oncologie
2009Fin de l’implantation de la gestion informatisée des stocks de médicaments

Auteurs de la fiche historique

Cette fiche a été rédigée par Sylvie Fournier, pharmacienne à l'Hôtel-Dieu de Montréal, en 2010.

Références

  • Archives du Département de pharmacie, Hôtel-Dieu du CHUM
  • Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal (Sœur Nicole Bussière, Georges Langlois)

Avis au lecteur
Cette fiche historique a été rédigée par un représentant de l'établissement membre du Département de pharmacie. La version publiée de cette fiche historique a été revue et approuvée par son auteur avant la diffusion sur le site de l'A.P.E.S. À noter que le fil du temps est une liste non exhaustive des principaux événements ayant marqué l'histoire du Département de pharmacie.

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