Affaires syndicales

Suivi du dossier d'équité salariale

Publié le 12 septembre 2007 par Linda Vaillant, directrice générale

Bonjour à tous,

Il y a quelques mois, j’écrivais un premier communiqué visant à vous informer sur l’exercice d’équité salariale qui touche les pharmaciens d’établissements. Ce communiqué faisait partie de l’Info-A.P.E.S. du mois de décembre 2006 et se trouve sur le site Web de l’A.P.E.S. si vous désirez y référer.

Depuis ce temps, les travaux se sont poursuivis de façon très intensive et voici venu le moment de vous faire un suivi du dossier.

1. Catégories d’emploi

L’aspect des catégories d’emploi a finalement été réglé à la satisfaction de l’A.P.E.S. En effet, les cinq catégories identifiées, soient celles de pharmacien et chacune des quatre catégories de chefs (échelles salariales 1 à 4) ont été reconnues comme étant des catégories féminines, ce qui signifie que la proportion de femmes dans chaque catégorie est au minimum de 60 %. Le fait d’être reconnues comme des catégories féminines est la prémisse de base à tout ajustement salarial éventuel qui pourrait découler des résultats de l’exercice en cours.

2. Outil d’évaluation

Le système d’évaluation choisi est un système qui à l’origine s’est appliqué à l’évaluation des fonctions d’encadrement. Or, du point de vue de l’A.P.E.S., il s’agit là d’un outil ne permettant pas d’évaluer adéquatement les fonctions des professionnels de la santé que sont les pharmaciens d’établissements. Toutefois, il a été accepté par le comité d’équité salariale qu’un guide soit conçu afin de s’assurer que les fonctions des pharmaciens d’établissements soient interprétées comme elles le doivent en vue d’être bien évaluées. Aussi, des pharmaciens siégeront sur deux des quatre comités d’évaluation et s’assureront d’informer les évaluateurs sur les rôles et les fonctions des pharmaciens d’établissements. Comme la Loi sur l’équité salariale a défini la composition des programmes, nous n’avons eu aucun contrôle sur le fait d’être intégrés essentiellement à un groupe de gestionnaires. Nous avons émis de nombreuses réserves depuis le début et nous nous devons de trouver des façons de faire qui nous permettent d’évaluer adéquatement l’emploi de pharmacien d’établissement malgré ce contexte.

3. Cueillette d’informations

Dès l’automne, des pharmaciens seront choisis aléatoirement pour remplir un questionnaire visant à permettre l’évaluation de notre fonction. Ce questionnaire s’accompagnera d’un guide permettant de mieux cibler ce qui concerne spécifiquement les pharmaciens, puisque ce questionnaire est le même que pour les cadres du réseau de la santé. Au total, environ 75 pharmaciens devront remplir le questionnaire. L’A.P.E.S. s’assurera de bien soutenir les personnes choisies en les aidant à remplir le questionnaire le mieux possible.

4. Évaluation des emplois

Dès l’automne, quatre comités d’évaluation se mettront en branle, soit deux comités à Québec et deux autres à Montréal. Chaque comité sera composé au total de huit personnes, dont quatre pour la partie patronale (ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) et Conseil du trésor (CT)) et quatre autres pour représenter les associations de salariés. Parmi ces derniers, l’A.P.E.S. se réjouit du fait que deux pharmaciens siégeront sur ces comités à titre d’évaluateurs, l’un à Québec (M. Stéphane Gingras) et l’autre à Montréal (M. François Lalonde). Les pharmaciens auront la responsabilité notamment de s’assurer que le rôle du pharmacien est bien compris de tous les évaluateurs et pourront répondre aux questions spécifiques qui se poseront. Évidemment, ils procéderont eux aussi à l’évaluation des emplois inclus dans le programme d’équité salariale, c’est-à-dire toutes les catégories d’emploi identifiées comme masculines ou féminines lors du premier affichage.

5. Premier affichage

Cet affichage est prévu à la Loi et consiste essentiellement à fournir l’information suivante : catégories d’emploi visées par le programme et leurs prédominances respectives (masculine, féminine ou mixte), outil d’évaluation choisi, composition du comité d’équité salariale, date butoir pour émettre des commentaires, etc. Cet affichage était d’ailleurs sur le site Web de l’A.P.E.S. pour la durée prévue à la Loi, soit 60 jours. Il a pris fin le 21 août dernier.

6. Évaluation des écarts salariaux

Une fois le travail d’évaluation complété (la date avancée par le Conseil du trésor est décembre 2008), il restera à évaluer les écarts et à déterminer les ajustements salariaux auxquels les groupes concernés ont droit. Les montants, en vertu de la Loi, doivent être ajustés rétroactivement en date du mois de novembre 2001. Le total est versé avec étalements, selon la décision rendue récemment par la Commission de l’équité salariale, sur un total de 6 ans (7 versements).

En conclusion, l’exercice en cours en est un très important pour les pharmaciens d’établissements et l’A.P.E.S. y consacre toutes ses énergies. Il est entendu que le processus est long et cela exaspère tous les groupes autour de la table, dont l’A.P.E.S. Ceci dit, le processus doit être suivi et des gains ont été obtenus par les associations de salariés quant aux modalités d’évaluation, notamment.

Je vous invite à communiquer avec moi pour toute question relative à ce dossier fort complexe. Je vous tiendrai informés à intervalles réguliers de l’avancement des travaux. Je veux aussi remercier les deux pharmaciens qui ont accepté d’agir comme évaluateurs ainsi que leurs établissements qui ont dû les libérer pour une longue période. En situation de pénurie, l’A.P.E.S. est consciente de l’effort demandé à ces établissements. Toutefois, la présence de pharmaciens à ces comités est essentielle et augmente nettement nos chances de voir les pharmaciens d’établissements évalués le plus adéquatement possible.

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