Mot du président et de la directrice générale

Le marathon de la spécialisation en pharmacie

Publié le 10 avril 2013 par Charles Fortier, président et Linda Vaillant, directrice générale

Depuis combien d’années parlons-nous de cette reconnaissance de la formation de 2e cycle universitaire que 70 % des membres de l’A.P.E.S. détiennent? Quinze ans? Vingt ans? Ce dossier a été réactivé il y a quelques années par l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) à la demande de l’A.P.E.S. Un comité de travail avait alors été formé et le rapport final fut présenté conjointement par l’A.P.E.S. et l’OPQ en avril 2012 au ministre de la Santé et des Services sociaux de l’époque, le Dr Yves Bolduc.

Avec le changement de gouvernement en septembre 2012, il a fallu reprendre le bâton du pèlerin et recommencer à expliquer les bénéfices de cette reconnaissance dans ses moindres détails. L’Ordre des pharmaciens du Québec a présenté le dossier au nouveau ministre, le Dr Réjean Hébert, ce que l’A.P.E.S. n’a pas encore eu l’occasion de faire. Toutefois, l’A.P.E.S. a tenu des rencontres avec des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), notamment avec le sous-ministre adjoint à la Direction générale de la planification, de la performance et de la qualité, M. Luc Castonguay. Le MSSS semble avoir des craintes quant à l’effet de la spécialisation sur l’organisation du travail dans les départements de pharmacie du Québec. Pour l’A.P.E.S., ces répercussions sont jugées minimales puisque la spécialisation en pharmacothérapie vise à reconnaître une situation déjà bien présente depuis de nombreuses années. En effet, cette première spécialisation en pharmacie s’apparente à la médecine interne, soit une spécialité à vocation large. En clair, les pharmaciens spécialistes continueront d’assurer la réalisation de toutes les tâches relatives au circuit du médicament, tout en continuant de prodiguer des soins pharmaceutiques à leurs patients. Cette reconnaissance aura sans doute un effet important sur l’attraction des étudiants au programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée, de même qu’un effet de rétention pour les pharmaciens déjà en poste qui se verront reconnaître le diplôme de maîtrise obtenu au cours des années antérieures.

Il est prioritaire pour l’A.P.E.S. de continuer à discuter de la spécialisation partout où l’occasion se présente. Chacun d’entre vous doit aussi faire de même. Plus nous ramènerons ce dossier au cœur de nos discussions quotidiennes avec les professionnels du réseau, les gestionnaires qui nous entourent, les fonctionnaires du gouvernement, plus nous créerons la pression nécessaire pour réussir.

Les étudiants en pharmacie intéressés par le programme de maîtrise en pharmacothérapie avancée croient en la spécialisation. Ce facteur, conjugué à de meilleures conditions salariales en pharmacie d’établissement, pourrait nous mener vers un nombre record de résidents en pharmacie pour la cohorte 2013-2014. Il ne faut pas les décevoir. Pour l’A.P.E.S., ce dossier vise d’abord à attirer la relève en pharmacie d’établissement, assurant ainsi la pérennité de notre profession dans le réseau public de santé.

 

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