Mot du président et de la directrice générale

Partenaires…ou pas?

Publié le 11 février 2015 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

En novembre dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) annonçait la création du Comité des partenaires sur les problèmes d'approvisionnement en médicaments dont le rôle est d'assurer une vigie sur les enjeux reliés aux ruptures de médicaments. Un tel comité avait d'ailleurs été mis en place au moment de la « crise Sandoz ». Or, l'A.P.E.S. a été informée qu'elle était exclue par le MSSS de la liste des organisations invitées à constituer le Comité des partenaires.

Il est totalement incompréhensible et inacceptable que notre Association soit exclue de ce groupe de « partenaires ». Notre apport dans ce dossier au sein du précédent comité, le rôle prépondérant et essentiel que jouent quotidiennement les pharmaciens d'établissements dans la gestion des ruptures d'approvisionnement en médicaments en font un partenaire indispensable. De plus, la mission de représentation des 1 500 pharmaciens d'établissements de santé du Québec fait de l'A.P.E.S. une source d'information, un vecteur de diffusion et un agent de mobilisation incontournables.

Pourquoi devons-nous rappeler constamment tous les gestes que nous posons depuis maintenant plusieurs années? Les pharmaciens d'établissements de santé, les gestionnaires ou les cliniciens posent des gestes qui minimisent l'impact des ruptures de médicaments sur le réseau de la santé. Parmi ces gestes, rappelons notamment la gestion serrée des inventaires, la recherche d'alternatives efficaces et sécuritaires pour nos patients et la mise en place de mesures réduisant au minimum les conséquences économiques des ruptures d'approvisionnement.

Aucune logique ne peut justifier l'exclusion de l'A.P.E.S. du Comité des partenaires. La teneur des discussions qui auront cours au sein de ce comité touche au premier chef les pharmaciens d'établissements. L'Association étant très près de ses membres, elle est en mesure non seulement de recueillir rapidement de l'information, mais également de la diffuser, facilitant ainsi la mise en place rapide et efficace des mesures requises pour la gestion des ruptures de médicaments.

Outrés par cette décision, les membres du conseil d'administration de l'A.P.E.S. ont convenu de faire connaître au MSSS notre insatisfaction et de demander que cette décision soit reconsidérée.

La question se pose : sommes-nous partenaires… ou pas?

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