Mot du président et de la directrice générale

Projet de loi n° 52 – Loi concernant les soins de fin de vie : les pharmaciens absents du projet de loi

Publié le 9 octobre 2013 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

François Paradis   Linda Vaillant

Le projet de loi concernant les soins de fin de vie est à nos portes. L’étude en commission parlementaire se terminera dans les prochains jours de telle sorte que la loi pourrait être adoptée d’ici Noël. Ce projet de loi inclut à la fois la dimension des soins palliatifs, la sédation palliative terminale et l’aide médicale à mourir. Il s’agit du résultat découlant des travaux de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité qui s’est tenue en 2010.

Ce projet de loi édicte que l’accès à des soins de fin de vie est un droit pour tout citoyen, il définit les modalités relatives à la sédation palliative terminale et à l’aide médicale à mourir, puis met en place une série de mesures visant à respecter la volonté du patient en évitant toute dérive. Le patient se situe donc au cœur de ce projet de loi.

Après avoir fait des démarches auprès de la Commission sur la santé et les services sociaux, l’A.P.E.S. a finalement été invitée à déposer un mémoire. Nous avons également été entendus, en Commission parlementaire, le 17 septembre dernier.

Notre premier commentaire visait à mieux circonscrire les soins de fin de vie en vue de les distinguer des soins palliatifs qui ont une portée beaucoup plus large. Ces deux notions ne doivent pas être assimilées l’une à l’autre par les citoyens. Nous avons évidemment beaucoup insisté sur la nécessité d’inclure le pharmacien d’établissement de santé tant dans les équipes interdisciplinaires qu’au sein de la Commission sur les soins de vie qui sera créée par la loi. Finalement, nous avons souligné le fait que des modalités devront être mises en place afin de respecter à la fois le droit à l’objection de conscience du pharmacien et l’accès aux soins de fin de vie pour le patient.

La Loi sur les soins de fin de vie nous interpellera quant à la nature de notre engagement dans les équipes de soins palliatifs. Nous serons aussi interpellés personnellement selon nos valeurs profondes dans un contexte de fin de vie. Nous devons donc déjà y réfléchir, individuellement et collectivement.

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