Mot du président et de la directrice générale

Révision permanente des programmes : l'A.P.E.S. propose des solutions

Publié le 8 octobre 2014 par François Paradis, président et Linda Vaillant, directrice générale

Dans le cadre des travaux de la Commission de révision permanente des programmes, l'A.P.E.S. a reçu une invitation à participer à cette vaste consultation dont l'objectif est de permettre à l'État de recentrer son action sur des programmes prioritaires. À cet effet, les propositions de l'Association ont été regroupées dans le document Révision permanente des programmes : consultation des partenaires et présentées aux représentants du MSSS le 23 septembre dernier. Conscients de l'importance des enjeux et de la nécessité d'apporter des améliorations concrètes au réseau de la santé et des services sociaux, nous avons proposé des pistes de solution pour optimiser les programmes en place, en ciblant principalement celles qui relèvent de l'expertise des pharmaciens d'établissements.

Dans un premier temps, l'A.P.E.S. a présenté des propositions visant à optimiser la pharmacothérapie, notamment en renforçant le rôle de l'INESSS. Ainsi, cet organisme pourrait élaborer des balises claires encadrant l'usage des médicaments et être doté d'un rôle décisionnel accru afin de lier le remboursement et le financement des médicaments à ses recommandations et protocoles basés sur les données probantes. L'A.P.E.S. recommande également la mise en place d'un réseau de révision des pratiques en matière de pharmacothérapie et de RUM ainsi que l'attribution des ressources nécessaires pour l'implantation des programmes de surveillance des antimicrobiens.

Le processus d'approvisionnement en médicaments peut lui aussi faire l'objet d'optimisation. À cet égard, l'Association recommande d'améliorer le processus d'achats regroupés en prévoyant des pénalités pour les compagnies pharmaceutiques qui se soustraient aux processus d'appels d'offres en contraignant les établissements à s'approvisionner par l'intermédiaire des contrats négociés. L'A.P.E.S. recommande aussi de modifier les règlements en vigueur afin de permettre la double adjudication de certains médicaments en vue de réduire les risques de ruptures d'approvisionnement. Enfin, l'Association propose d'évaluer la possibilité de regrouper les inventaires de certains médicaments dispendieux dont l'utilisation est moindre, afin de réduire les coûts.

Finalement, l'A.P.E.S. a fait part de ses préoccupations et de ses recommandations reliées à l'organisation du travail. Parmi celles-ci, signalons la possibilité de centraliser la préparation de médicaments stériles dans certains établissements, lorsque le contexte le permet, la mise en place d'outils technologiques performants et la révision des règles qui encadrent la gratuité des médicaments fournis dans les établissements de santé, particulièrement pour les clientèles inscrites. L'Association recommande aussi la création de postes de pharmaciens régionaux afin de favoriser les mises en commun, un meilleur encadrement du dépannage, l'arrêt de l'impartition au secteur privé et la mise en place d'actions concrètes visant à attirer la relève en pharmacie d'établissement.

Le réseau de la santé sera confronté à de grandes transformations dans un avenir rapproché. Dans ce contexte, tous devront revoir leurs façons de faire. Comme nous en avons fait la démonstration dans le cadre de cet exercice, en faisant preuve de rigueur et de créativité, il est possible de trouver des solutions innovantes à des problèmes auxquels nous faisons face depuis longtemps. Chose certaine, nous devrons nous adapter aux nouvelles réalités et votre Association est déterminée à jouer un rôle actif dans l'évolution des pratiques et la promotion de solutions concrètes.

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